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Avant
tout, il est important de savoir que ce qui suit n'est pas le but premier
de notre stage. Notre mission, à l'origine, était de faire une étude de
viabilité financière sur un projet d'installation d'un réseau semi-collectif d'assainissement (à mi-chemin entre les fosses sceptiques
(individuel) et le réseau avec station d'épuration (collectif)) financé
par la banque mondiale, ce qui consiste en gros à faire un fichier excel
prévoyant les retours sur investissement fixant le prix mensuel à payer
par les habitants pour compenser les dépenses d'entretien. Tout cela peut
se faire dans un bureau, ou même à la maison, me direz vous... Et bien
vous n'avez pas tort...
Mais comme nous sommes des vrais warriors et
des champions de VBA, nous n'avons fait qu'une
bouchée de notre mission originelle, et nous nous investissons maintenant
à fond dans l'ensemble du projet, notamment dans la partie sur le terrain,
qui consiste à aller faire un état des lieux en remplissant des
questionnaires et en ouvrant les ouvrages existants pour voir les erreurs
à ne pas commettre à nouveau... Les prochaines étapes se feront
malheureusement au bureau, mais nous avons trouvé deux ou trois petites
missions de plus à l'Office National d'Assainissement Sénégalais, qui vont
nous permettre de nous occuper encore un peu, entre deux week-ends...
Le bilan que nous en avons tiré n'est pas
glorieux... Malgré la présence de la nappe phréatique à moins de 1 mètre
de profondeur, dans laquelle beaucoup puisent leur eau de consommation,
plein de gens rejettent leurs eaux usées dans la rue, ou même dans des
trous atteignant la nappe, ce qui n'est pas bien parce que après, ils la
boivent, la nappe, et que dedans, il peut y avoir du caca, et c'est pas
bon le caca...
Donc on a aussi regardé des intérieurs de fosses, dans lesquelles on a
découvert des cafards de plus de 10 cm (on peut en distinguer quelques-uns
sur la photo de droite (en haut à gauche)), mais la plus grosse surprise
vient du fait que, malgré la bonne volonté de la banque mondiale qui met
en place plein de projets avec plein de sous, personne ne fait de suivi de
projet, et ce qui vient d'être fini est laissé à l'abandon, pour devenir
une fosse publique, comme cet ouvrage de récupération des eaux pluviales à
quelques milliards (à gauche), qui a fonctionné en tout et pour tout une
semaine...
Pas
très motivant, donc, pour s'impliquer à fond, mais heureusement, en plus
des charmantes demoiselles qui répondent aux questionnaires (leurs
maris étant tous en train de gagner des sous...), on a quelques bonnes
surprises, parfois, comme la rencontre d'un pélican d'environ 1,2 mètres,
apprivoisé et moins farouche que les épouses délaissées...
Voilà, c'est tout pour le dossier "mission sur
le terrain"...
Bientôt, dans la même série, un grand reportage sur notre travail au
bureau, avec photos et présentation de nos collègues et supérieurs, visite
guidée de nos bureaux et descriptif de nos activités et missions...
(comment ça, ça ne vous intéresse pas ???)
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